Détails
Corpus humanum est un remake de '' Kropp i Rom '' (Le corps dans l'espace). A l’origine, il était une étude de la forme du corps féminin basé sur quelques-unes des anciennes photographies d'artistes comme Rudolf Koppitz, Helmut Newton, Jean-Christophe Destailleur ou Augusto De Luca.
La représentation du corps nu dans la photographie est très ancienne, presque autant que la photographie elle-même. Les photos nues peuvent être utilisées à des fins scientifiques et éducatives, telles que des études ethnographiques, la physiologie humaine ou l'éducation sexuelle. Mais dans le cas de Corpus humanum, le type de nu qui est montré est le nu artistique. Travailler avec le nu artistique consiste avant tout à distinguer les différences entre le nu et la nudité. La nudité est un retour à la nature. Les animaux sont nés avec la fourrure, des plumes ou des écailles, alors que nous, les humains, sommes nés complètement nus.
Le nu, cependant, est esthétique et définit la frontière entre la nature et l'art. Alors que la nudité est ressentie comme une réduction, ou même comme une infirmité, le nu est une promotion et une sorte de symbole de plénitude. Il est alors vu comme un idéal. Cet idéal et cette plénitude nous renvoient à la notion de '' Beauté ''.
Le nu n’est pas un sujet dans l'Art, il est plutôt une catégorie d'art lui-même. L'art devient un avec le nu parce que le nu est aussi ancien que l'art. Même l'Eglise Chrétienne, qui a rejeté néanmoins le corps et a désapprouvé la nudité, a donné une place au nu dans la Bible : Adam et Eve au Paradis, Pietà ou Le Jugement Dernier. Sculpture, peintures, photographie : les tentatives pour représenter le nu n’ont jamais cessé et sont encore d’actualité aujourd'hui.
C’est ici que l’étude « Corpus Humanum » commence. Il s’agit d’une série de 19 photographies en noir et blanc d'une femme caucasienne nue. Comme dit précédemment, je me suis inspiré des artistes comme Rudolf Koppitz ou Jean-Christophe Destailleurs. Je suis également inspiré par l‘Homme de Vitruve, conçu par Leonardo Da Vinci. Tout cela m'a fait conduit à prendre des photographies en noir et blanc du corps féminin nu, qui est décrit comme parfait. Mais, en tant que photographie, mon travail semblait déjà-vu. Il manquait une nouvelle dimension. J’ai alors décidé d'expérimenter.
C’est en manipulant les photos, que j’ai créé « Corpus Humanum », à partir d’une photographie de moi et une photographie du modèle, dans la même position. J'ai réalisé une double exposition des deux images, et ainsi est née la série : une double exposition d'une seule image pour obtenir une image géométrique du corps féminin retranscrit à partir d'un angle inconnu.
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